Le saviez-vous ?
"Se sentir déprimé" n'est pas toujours synonyme de dépression.
Se sentir déprimé, manquer d'allant, avoir une baisse de moral, éprouver un mal-être ne sont pas une dépression véritable dans la mesure où ils surviennent en réaction à des évènements de vie et sont transitoires.
Selon l’OMS, la dépression va devenir d’ici 2020 « la pathologie la plus invalidante », juste après les troubles cardiaques.
La dépression appelée dans le langage courant "dépression nerveuse" ne désigne pas un simple coup de déprime ou une tristesse passagère mais une véritable maladie psychique.
Elle se caractérise par des perturbations de l'humeur (tristesse, perte de plaisir). L'humeur dépressive entraîne une vision pessimiste du monde et de soi-même. Elle dure plus de deux semaines et retentit de manière importante sur la vie quotidienne (perte du sommeil, troubles de l'appétit et du désir sexuel, perte des performances intellectuelles, isolement...)
La volonté seule ne permet pas de s'en sortir. C'est pourquoi elle doit être soignée pour ne pas se compliquer ou devenir chronique.
La dépression se caractérise par une association de symptômes, différente d'une personne à l'autre. Dans tous les cas, ces symptômes, plus ou moins sévères, sont présents presque chaque jour, durent au moins deux semaines, sont source de détresse et ont un retentissement professionnel, social et familial. On parle alors d'épisode dépressif caractérisé et non de simple "déprime" ou réaction dépressive passagère.
Lors d'un état dépressif, la personne se plaint d'au moins deux symptômes parmi ceux-ci :
D'autres troubles (au moins deux) sont présents dans la dépression :
La dépression peut retentir sur l'organisme et être responsable de douleurs multiples, de perturbations sexuelles avec perte du désir et du plaisir sexuel, d'un ralentissement de l'activité ou au contraire d'une agitation.
La personne dépressive n'a pas toujours conscience de sa maladie et c'est l'entourage ou le médecin au cours d'une consultation qui évoquent le diagnostic d'épisode dépressif.
Tristesse quasi permanente,
Perte de libido
La dépression est le résultat de plusieurs mécanismes encore mal connus. On distingue divers facteurs favorisant sa survenue :
Certaines personnes exposées à des événements difficiles ou à des problèmes de santé physique ne font pas de dépression et certains individus font une dépression sans motif apparent.
Cette vulnérabilité est en partie génétique. Ainsi, une personne dont l'un des parents a fait une dépression a deux à quatre fois plus de risque d'être dépressive au cours de sa vie. Certaines variations génétiques associées à cette vulnérabilité ont été identifiées.
Cependant, cette vulnérabilité ne s'exprime le plus souvent qu'en présence d'un vécu difficile (abandon, violences, abus sexuel...) dans le passé ou de facteurs environnementaux défavorables. Cette interaction entre les gènes et l'environnement est déterminante dans la compréhension du mode de survenue de la dépression.
Lors de troubles dépressifs, le fonctionnement du cerveau est perturbé. Les neurotransmetteurs présentent des anomalies dans leur fabrication et leur régulation.
Les réponses physiologiques du système nerveux face au stress répété ou chronique sont également altérées.
L’âge
On entend par guérison le retour sur une longue durée du moral habituel d’un individu dépressif. Pour y parvenir, il doit suivre un traitement thérapeutique et médicamenteux. Le traitement est adapté selon le degré d’intensité de la dépression qui peut être légère, moyenne ou sévère.
Chaque cas est unique, ce qui peut nécessiter l’intervention de différentes thérapeutes. En général, une dépression aiguë peut être guérie à 80 % même si certains patients gardent des symptômes résiduels comme le trouble du sommeil, de l’anxiété, une faible estime de soi et la présence d’idées dépressives.